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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 18:07

 

16 - Randonnée du mercredi 29 novembre 2017.

               « Entre Aumelas et Vendémian »
- 14,6 ou 17,6 km
-dénivelée diverse ( de 210 à 300 m)
 
 
 
      Notre promenade tout près de Montarnaud flirte avec la forteresse féodale élevée sur un éperon rocheux au XIe, à Aumelas, dans le but de défendre la vallée de l’Hérault. Aussi lui donna-t-on le nom de « castellas » pour son côté massif et guerrier, comme l’était aussi le château de Montpeyroux.
 
Le départ du matin s’effectue au sein du village par une large piste qui ne présente aucune difficulté. Le ciel est franchement bleu malgré quelques filaments opaques. L’air vivifiant fouette les oreilles et l’intérêt va se révéler soudain en haut de la colline...
 
Après avoir monté bien au-dessus des toits, puis quitté le village pour parcourir une garrigue vallonnée, nous voici devant un panorama digne d’un écran géant avec image en très haute définition : du haut du Belvédère du faucon, la plus belle plaine de l’Hérault, superbe, s’étend paresseusement au pied de la Séranne, des monts de Vissou, Liausson et du plateau du Caroux ; elle s’étire de Arboras à notre droite jusqu’au Pouget et Vendémian sur notre gauche... en passant par la ribambelle des villages vignerons colorés de rouge qui ponctuent la vallée :  Saint-Guiraud sur sa colline, Jonquières et son château privé, les autres Saint : Felix, André, Saturnin et Bauzille-de-la-sylve, le minuscule Popian puis le Pouget surélevé, et au loin Clermont-l'Hérault couché contre la montagne ; assez loin, une bâtisse grise sorte de hangar longeant l’autoroute qui dépare le paysage, et enfin à profusion une marée de vignobles interrompue par de petits mamelons boisés, quelques pins, quelques vergers, un peu de garrigue...
 
Le soleil joue à cache-cache avec les nuages et pointe dans ses rayons, ici, un champ rectangulaire d’oliviers ordonnés, policés ; là les lignes rigoureusement rectilignes de rangées de vignes suivant les courbes de niveau.
L’œil émerveillé contemple le quadrillage anarchique et cependant harmonieux de cette multitude de parcelles quadrangulaires ;  aucune n’est identique, elles semblent partir dans tous les sens, se tourner le dos, ou se suivre sur un côté mais divergent aussitôt de l’autre ! 
 
Les couleurs brunes des ceps nus prédominent sur celles des rares feuilles encore accrochées aux sarments ; peu de broussailles, le paysage entretenu et modelé par l’homme est remarquable de netteté et propose un camaïeu de dominante marron adoucie parfois de reflets jaune pâle....  Le feuillage attardé d’une vigne sans doute jeune exhibe en fin d’automne un rouge vif qui semble en suspension dans l’air !
 
Enfin, couronnant cet éblouissant panoramique, on perçoit le silence, un grand silence qui s’appesantit, immobilise le temps, s’inscrit dans la durée ; on voudrait s’asseoir longtemps, là, à même la terre, et contempler, seul, dans la fuite du jour les perceptibles transformations du paysage, des formes, des ombres, des couleurs...
 
Toute la randonnée prend son sens ici et nous nous attardons, conquis, charmés, oubliant les pistes trop larges, les parties goudronnées, l’absence de sentiers intimistes !
 
              Le repas se fera dans le lit d’un ruisseau à sec en contrebas, sans horizon discernable, un endroit plutôt aride et peu accueillant. Et pourtant nous avons tous fait bombance, partagé excellent vin rosé, biscuits d’ici et d’ailleurs, au beurre ou au sirop d’érable, bu alcool à la poire et à la myrte, savouré café chaud et bonbon qui pique la langue !
 
 C’est au retour que certains valeureux amoureux des pierres grimperont par un sentier dit « botanique »... les autres, plutôt las, préférant les abandonner et rentrer avec le jour finissant...
 
          Nous arrivons à six au pied de l’imposant donjon dont le toit arraché en partie forme une aiguille agressive ; j’observe par l’étroite fenêtre ce qu’a pu admirer la châtelaine (poteaux électriques en moins) et note l’emplacement des poutres qui détermine deux niveaux d’habitation ; la chapelle castrale, restaurée, comporte encore une partie de sa voûte en « cul de four ». Elle était réservée au seigneur médiéval qui assistait aux offices, y signait les traités et l’utilisait aussi pour régler les différents entre ses administrés. On a mis à nu au sol les petits pavés de pierre d’antan et l’on s’émeut en imaginant les chevaliers, agenouillés sur ce dallage froid...
La puissance des remparts aujourd’hui en lambeaux démontre l’importance de cette seigneurie souvent attaquée ; plus bas demeurent quelques restes de caves enterrées, voûtes, maisons de paysans et l’indispensable puits.
 
             En 1034, ce bien féodal appartenait aux abbés d’Aniane qui vendront ensuite ce patrimoine à des vicomtes. Il passera même un temps sous l’autorité des Rois de Majorque (!!!) lorsque Marie de Montpellier, héritière du castellas, épousera Pierre II d’Aragon en 1204 !
 
Hélas, les propriétaires successifs négligeront le château lui prélevant des pierres pour consolider d’autres bâtisses ou construire des bergeries !
Hors des remparts se situait l’église Notre-Dame  du XIIIe, reliée au château par une courtine trouée d’une poterne, petite porte discrète et secrète pour entrer ou sortir en cas d’attaque !
 
                                ****
Vendémian vient de « vendémiaire  » mois des vendanges dans le calendrier révolutionnaire.
 Au XIVe, afin de se protéger contre les bandes armées de brigands et de voleurs qui ravagent le Languedoc, Arnaud de Roquefeuil autorise la construction d’une enceinte fortifiée carrée avec des tours d’angle et deux entrées monumentales ; l’une est toujours debout : « la porte Notre-Dame » avec la trace de ses meurtrières latérales ! 
Quelques pans de la vieille muraille haute de 7 m et large de 1,20 m subsistent et forment le parement de certaines maisons.
Nous traverserons hélas le village au pas de course sans nous attarder ni voir ces traces médiévales encore visibles... 
Merci Thierry, merci Pierre pour ce délicieux moment !
denise 👁
 
 
 
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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 18:30
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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 19:37

Bonjour à tous,

 

Mercredi après-midi nous irons randonner dans la Gardiole au départ d’ ISSANKA.

La rando ne présente aucune difficulté.

 

RDV :

 

13 heures parking de l’école maternelle / halle au sports de MONTARNAUD

 

13 heures 30 à ISSANKA parking Hôtel Restaurant  « La Perla d’Issanka ».

 

Pour s’y rendre : En venant de MONTPELLIER, traverser GIGEAN par la D613. A la sortie, direction MEZE et immédiatement après être passé sous le pont de l’autoroute,

prendre à gauche la D2. Faire environ 600m et dans la courbe à droite se garer à gauche sur le grand parking de «  La perla d’Issanka ».

 

Merci à ceux qui iront directement de m’en informer.

 

A mercredi.

 

Alain BOTTURA

06.52.42.85.00

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 19:01
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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 18:59

15 - Randonnée du dimanche 19 novembre 2017.

«  Le Pic de Vissou par Cabrières »
- 17 km
- 700 m de dénivelée.
 

       Voilà une randonnée que nous devions absolument faire ! Une balade qui nous fait  fouler aux pieds un bout de montagne vieille de près de 330 millions d’années ! 

Un énorme caillou datant de la fin de l’ère primaire ! 

A notre échelle cela ressemble à l’éternité et le Pic de Vissou haut de 482 mètres appartenait, dit-on, à une chaîne de montagnes plus haute(s) que nos Pyrénées actuelles !

 

Que l’on se dirige vers Bédarieux et Lamalou ou à l’opposé vers Pézenas ou la mer, partout se dessine la silhouette caractéristique du Vissou, comparée parfois à une dent de requin mais qui m’évoque plutôt un bout d’épaule blanche déboîtée, extirpée de guingois du torse de la terre.

Les géologues affirment qu’un étrange sens-dessus-dessous minéral s’est produit qui a placé les calcaires les plus anciens ( blancs, rouges) à la surface du massif tandis que les roches les plus récentes ( schistes et lydiennes) se retrouvent en dessous ! 

On appelle ce charivari rocheux : les «  écailles de Cabrières ». 

A la lecture du panneau indicatif un farceur s’écrie : «  Ah, les plus anciens ont recouvert les plus jeunes ! »

Et il marmonne dans sa barbe : « ça ne nous arrive plus, à nous !!! »

 

La randonnée démarre dès le village de Cabrières encombré de véhicules et de cyclistes sur VTT déjà en compétition de bon matin ! Éliane est notre guide. Ses affinités avec la montagne et son agilité de grimpeuse nous promettent un parcours intéressant !

Face à nous le pic de Vissou nous nargue de sa belle hauteur mais nous partons à droite, lui tournerons même le dos durant la matinée ! 

Le tracé dessine une courbe qui nous éloigne de notre objectif pour mieux l’appréhender ensuite de côté par sa face boisée au Nord. 

Nous laisserons les amateurs d’escalade et de descentes en rappel sur les falaises abruptes rosies par le soleil à l’opposé de notre chemin... Ils étaient nombreux accrochés à la paroi verticale, petites fourmis colorées sur une corde raide !

 

Carte en main et GPS au téléphone Eliane et Thierry tâtonnent ; doit-on poursuivre entre les chênes verts ou couper à travers la lande au milieu des genêts ?

Quelques tentatives s’avèrent infructueuses et nous rebroussons chemin ; les retardataires dont Rose se gaussent de notre précipitation ! 

 

La piste qu’il faut suivre surplombe le village de Péret, proche de Lieuran-Cabrières, étalé voluptueusement au cœur d’une vallée où le bon vin rosé bénéficie de sols géologiques riches. Sur un promontoire chacun s’extasie des couleurs bigarrées de ces vignes prospères qui ne sont pas encore entièrement dénudées.

Le sol est noirci d’une multitude de crottes de lapins tellement nombreuses et sèches que l’on pourrait se méprendre et les confondre avec des fruits ; mais de quel arbuste viendraient-ils ? Yolande observe de plus près, décortique une noisette, malaxe entre ses doigts l’intérieur marron et conclut du bout des lèvres dans une grimace qu’il s’agit bien d’une crotte !

 

Nous progressons de plus en plus vers le haut d’un massif qui n’est pas le Vissou ou alors un de ses flancs étirés, et nous nous arrêtons stupéfaits devant un de ces panoramas qu’on adore : à gauche le Mont Saint-Clair, face à nous le vieux volcan d’Agde Saint-Martin ou Saint-Loup ; entre les deux le cordon luminescent et bien visible d’une mer d’huile étincelante, et à droite, s’imposant malgré des brumes tenaces, comme émergeant du ciel, la masse épaisse du Mont Canigou à 2784 m !

De part et d’autre de cette montagne mythique pour les Catalans, la chaîne des Pyrénées, se rapetissant d’un côté vers la mer et se parant de l’autre de pics enneigés ! 

A nos pieds un paysage vallonné de carte postale : village, église, vignes et garrigue verdoyante traversée de pistes plantées de pins.

 

Nous poursuivrons une ascension irrégulière et visiterons de petites capitelles effondrées ou en bon état, anciens abris de bergers ou de chasseurs. 

Le repas sera pris à l’abri du vent, contre des genêts et broussailles, en ringuette le long d’un large chemin ... le regard s’égarant en face sur une ferme rurale coquette avec éolienne et panneaux photovoltaïques, puis sur un immense champ d’oliviers plantés tels des ceps de vigne...

 

La conquête du Vissou est prévue pour l’après-midi et l’on aperçoit enfin la ligne droite du sentier qui mène au sommet ! Cela semble bien pentu sans lacets entaillant la verdure pour amoindrir l’effort !... Eliane précise qu’il y aura deux solutions : le sommet pour les plus valeureux ou une déviation pour rejoindre la vallée du départ par le flanc du massif. 

 

Encore quelques hésitations mais il faut rejoindre la piste que l’on devine plus haut en coupant par une vigne ; le sentier n’existe pas ; on s’égratigne, on écrase le thym et autres plantes aromatiques, on se fraye un passage à travers des buissons épineux puis, patatras ! Un roulé-boulé en arrière dans la déclivité du terrain et l’une d’entre nous se retrouve au milieu des épines, coincée dans des buissons sauvages, mains et fessier couverts de vilaines piqûres !

Il lui faudra les bras tendus de Françoise C. et de Pauline pour l’extirper de cet embarras !!!

 

       Elle sera rude, cette montée épique, dans le silence, plus personne n’osant risquer de perdre son souffle en bavardant, mais assez courte finalement et la joie d’arriver au sommet n’est à nulle autre pareille !

 Il faut tourner autour du site comprenant une station météorologique et un observatoire pour les pompiers, et contempler, heureux, tout ce que l’œil peut embrasser ! 

C’est de la joie teintée d’émotion que chacun perçoit à sa manière ; on pourrait y rester une journée entière et voir les déclinaisons des couleurs sous la course du soleil !

En contrebas s’affichent les aménités multicolores du paysage viticole de Cabrières ; plus haut, mais en tournant la tête, la silhouette du Pic Saint-Loup ; ici la mer à présent embrumée au Sud et là-bas au Nord, sur le Mont Liausson,  le cirque ruiniforme de Mourèze qui semble à cette altitude un parc d’attractions pour jeunes enfants ! On devine le lac du Salagou et Lodève demeure cachée dans le fond... de l’autre côté trône le Canigou et sa suite pyrénéenne ! 

Tout cela flanqué d’un ciel aussi pur qu’en été et d’un vent puissant piquant les joues et aérant les poumons.

 

On sait que cette montagne recèle des carrières de marbres roses encore exploitées, des mines de cuivre et de fer... et dans le sentier du retour couvert de schistes noirs émiettés qui semblent fondre avec le temps, on aurait pu apercevoir cachée dans les murets de pierres sèches la « Pachyure étrusque » petite musaraigne au museau pointu dix fois plus petite qu’une souris et son co-locataire le lézard vert. 

Autour de Cabrières et dans toutes les zones d’effondrement couvertes par l’eau au Secondaire ( Le Pic de Vissou était alors une île de pierre ) de nombreux fossiles comme des trilobites et des mollusques ont été retrouvés...

 

Merci à Eliane secondée par Thierry, tous deux se démenant comme des diables pour que la randonnée soit la plus belle possible !

Et elle le fut !

denise 🏔

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 18:31

Vous trouverez ci-joint le programme des randos pour le mois de décembre.

Yolande

    

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 18:28

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 18:23
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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 18:19
14 -  Randonnée du mercredi 15 novembre 2017.
 
— « Notre-Dame-du-Lieu-Plaisant » par les grottes de l'Olivier et du Cellier.
- 17 km
- 700 m de dénivelée.
 
 Tenir un propos sur Saint-Guilhem-le-Désert c'est comme effectuer un énième pèlerinage dans un lieu que je chéris particulièrement. Peut-être même celui que je préfère...
Un endroit où quiconque, assailli par un coup de blues, un cafard occasionnel, serait inspiré de s'y rendre, car le site de St-Guilhem à lui seul dégage une aura, un sentiment mystique et rassurant, une solennité, qui pansent les âmes et les cœurs meurtris...
 
                  Et pourtant, la journée ne se présenta pas sous les meilleurs auspices ! Oh ! Non  ! 
Un horaire bouleversé, un mail qui n’a pas été reçu, la culpabilité de faire attendre le groupe, la vitesse un peu folle au volant pour le retrouver au plus tôt, et cette sorte d’électricité palpable que l’on retrouvera plus tard au moment du repas...
Le retour fit craindre à certains les affres d’une nuit tombante, des chevilles se fragilisèrent, des orteils se couvrirent d’ampoules mais le devoir du randonneur est de poursuivre le chemin et de serrer les dents ! 😬
 
           Nous démarrons dans le vrombissement du barrage du siècle dernier et nous nous engouffrons aussitôt dans la forêt méditerranéenne ; le sentier étroit comme on les aime s’élève, s’élève encore, en sollicitant le souffle et les mollets, et nous grimpons, grimpons, rythmés par les ahans de l’effort, grimaçant, suant malgré l’ombre des arbres trapus. Le parcours nous laisse bouche bée : nous suivons à des rythmes différents une trace à peine visible entre les arbousiers rouges de fruits, les nombreux lauriers-tins aux grappes de fleurs violettes, les pins et genévriers-cades. Seuls les genêts scorpions asséchés et défleuris nous égratignent les jambes ! 
Si l’on se retourne le sentier s’évanouit comme dans les contes de princesses et se laisse absorber par la végétation qui le recouvre aussitôt.
Dans la terre meuble et humide parfois nous abandonnons nos empreintes dans celles d’anciens pèlerins mus par une ferveur mystique que nous n’avons plus. 
Puis les cailloux arrachés des falaises toutes proches rendent la progression plus difficile, le chemin se hérisse de difficultés, passe de temps en temps en balcon près du précipice et notre chef du jour Gérard se montre vigilant envers chacun de nous ; «  attention, tournez la tête à droite si vous avez le vertige... regardez où vous positionnez vos pieds, des trous traîtres vous menacent... donne tes bâtons Pierre, je vais tenir ton sac et sécuriser ta marche ! »
Nous étions parfaitement encadrés et sécurisés par un marcheur qui connaît le coin comme sa poche !
 
Au cœur de l'inextricable chevelu de la garrigue se cachent des grottes profondes qui auraient servi de refuges aux Camisards (Protestants Huguenots fuyant les dragons de Louis XIV), et aux Maquisards :
- La grotte de l'Olivier s'accroche à la falaise et domine l'impressionnant cirque de la Balaïssade, fosse avec un à-pic de 40 m à la verticale ! A son entrée un figuier ancré dans la roche a remplacé l’ancien olivier et l’on escalade les rochers pour atteindre un vaste espace creusé dans le roc aux parois couvertes de vert-de-gris...
 
 -  La grotte Charlotte était encore habitée il y a peu par un anachorète inspiré ou un berger des plus farouches qui menait là une drôle de vie dans un endroit aussi perché !
Une inscription insolite gribouillée sur du papier jauni évoque un vague poème plutôt abscons... traduisant l’amour de la Nature, puis un vieux morceau de journal décline une identité : Michel Doss surnommé Farigoule.... l’ermite amoureux du silence et des arbres.
 
 Notre déambulation se poursuit en direction de l’ermitage "Notre-Dame de Belle Grâce" ou "du-Lieu-Plaisant", situé à mi parcours, où nous poserons nos sacs au soleil pour la pause méridienne. Le lieu est encore habité de façon intermittente par un fervent cénobite et redonne à chacun de nous un sentiment d’authenticité .
Sont-ce la rusticité, la rugosité même de l'habitation et la modicité de la Chapelle qui nous renvoient aux sources de ce que nous sommes ? 
Certainement... 
 
              Le silence du lieu électrise nos tympans et la petite source derrière le rocher s'écoulant de la muraille en un filet de pureté céleste nous avertit : ici tout est affaire d'interprétation : 
le poids historique d'un édifice connu dès le 14e siècle, les murs sommaires accrochés à la falaise, le bois coupé à la hache pour chauffer le corps l'hiver, les fenêtres minuscules qui gênent la lumière, les pins noirs particuliers et rares que sont les Salzmann, le portable qui ne passera jamais, les offrandes de pignes de pin à la vierge de la Chapelle !
 
                 On atteint enfin, après un passage à découvert puis sous le parasol des pins Salzmann, le Col de Ginestet. 
On débouche alors dans le grand soleil pour quelques mètres à peine de piste poussiéreuse car un sentier encore plus beau nous accueille sur la droite, sol souple d’aiguilles de pins, vue plongeante sur la vallée montueuse ; nous marchons au niveau de la canopée des pins  admirant leur ramure étalée et leur tronc noueux étêté. L’humidité de l’ubac nous enveloppe et la forêt dispense son ombre ; mais nous espérons la prochaine visite : la troisième grotte que l’on découvrira à la lampe frontale.
 
-  La grotte de Baume Cellier est vaste et ténébreuse et un pan de son entrée reste fortifié sur sa hauteur. Trois petites ouvertures au-dessus d’un semblant de porte surprennent au prime abord. Ses parois ouvragées par l'érosion en marche se parent de cannelures et choux-fleurs de calcite et le temps modèlera dans la pénombre les stalactites et stalagmites du futur.
Jean-Claude croit apercevoir au loin une figure blanche et altière qu’il qualifie en connaisseur de « beau pénis »... Nos lampes mettent en lumière une belle profondeur, une hauteur au-dessus de nos têtes impressionnante, et des couleurs rouille ou bleue qui parent certains reliefs. Un gros bloc arraché du ciel tient en équilibre entre deux parois et stoppe notre progression. Pas de lac en contrebas comme le suggérait Gérard et Jean-François décide qu’il y reviendra avec son épouse, muni d’une torche puissante pour satisfaire sa curiosité.
 
Quelle merveilleuse randonnée ! 
Insolite parfois, exigeante dans l’effort et enivrante, grâce à des sentiers féériques où l’on marche seul dans la dynamique de celui qui précède, tous unis dans la longue file indienne...
Merci Gérard ; à l’unanimité tu as été reconnu comme un guide émérite de petite montagne !
 
denise 🌲🏃🏻⛪️
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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 19:03
Bonsoir à toutes et tous,
 
La rando " St Guilhem Le désert- Baume de l'olivier"
17 km - 600 m dénivelé - environ 6 h.
 
Rendez-vous sur le parking de l'école maternelle
 
à 8h 30
 

Pour ceux qui se rendent directement à St Guilhem

rv : au barrage. 
 
Bonne soirée
Mireille Aubry
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