13 : randonnée du mercredi 8 novembre 2017
2017-11-05_Rando-Brissac-LaSeranne
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dimanche 5 novembre 2017.
« De Brissac à la Séranne »
- 14 km
- 650 à 700 m de dénivelée.
Il y eut d’abord l’angoisse de ne rien faire ce dimanche, dans l’attente matutinale du mail de Yolande qui annulerait certainement le projet du jour !!! Pris la veille sous un déluge de feu, de pluie et de fracas, chacun hésitait et traînait à préparer son sac qui s’avèrerait inutile... mais l’heure du rendez-vous sonna et 17 personnes s’y présentèrent !
Les randos du dimanche ne sont à nulle autre pareilles ! Elles nous réservent toujours des surprises enchanteresses, des sentes difficiles, des ascensions laborieuses, un peu d’errance à la recherche du bon chemin, puis tout en haut des sommets, des points de vue uniques...
On démarre de Brissac, village pittoresque où l’on élevait autrefois des vers à soie dans les étages supérieurs des maisons pour faire des bas ! Bourg perdu dans une vallée profonde dont la rivière, un affluent de la Buège, alimentée par ces dernières pluies se dévergonde au milieu du chemin, nous obligeant à modifier notre parcours !
Alors on grimpe par un tortueux tracé de sangliers, à la verticale ; Jean-Jacques en panne momentanée de GPS incitant à poursuivre face à la pente, Jean-Pierre conseillant plutôt de tirer vers la droite mais Thierry et son portable mettent tout le monde d’accord en intimant au groupe de virer à gauche ! Les ronces, les plantes épineuses, les repousses anarchiques de chênes verts ou d’arbousiers gênent notre progression quand le chemin se dessine enfin, bien délimité, bien visible et sur la gauche en effet !
Au-dessus de nos têtes les arbres communiquent entre eux et s’entremêlent nous cachant le ciel ; le sol est couvert de débris de roches et le site regorge de pierres de « calcaire lapias ! » selon le mot de Jean-Pierre , grandes dalles blanches formant des dolmens qui servirent de tombeaux celtiques ; dans l’un d’entre eux Thierry pose prêt pour la photo !
Ailleurs ce calcaire surprenant, feuilleté parfois, semble érigé en grosses pierres verticales percées de trous profonds, érodées par le vent, la pluie et les différences de température. Il constitue de vraies falaises qui se plaquent contre la montagne creusant un relief et des contours bien singuliers...
Les peuplades du Paléolithique ont occupé les grottes entaillées dans ce calcaire comme à Coupiac que l’on aperçoit blotti dans la vallée alors que nous sommes bien haut déjà. On y a recensé des vases décorés datant du Néolithique.
Nous en visiterons une, de ces nombreuses grottes qui singularisent ce coin de la Séranne ; cavité très vaste au sol très glissant, s’enfouissant en longueur dans les entrailles de la terre ; la lampe et les lueurs des portables forment un cortège fantomatique et Marie-Paule restée à l’entrée s’amuse à poser son doigt sur l’extrémité d’une petite excroissance du plafond ; elle le retire mouillé avec entre le pouce et l’index le granulé de la calcite. Le stalactite démarre et sera là quand nous aurons bien des siècles plus tard rejoint d’autres mondes !
Le chemin toujours très escarpé débouche soudain sur un effondrement balisé de protections grillagées « l’Abîme de Rabanel » dont on ne peut apercevoir le fond, coulé le long d’une falaise très verticale ne présentant aucune aspérité. Jean-François se prend à rêver de descente en rappel, cela lui conviendrait bien si le site était équipé !
On lève la tête et là-haut au sommet de la montagne, bien perchée, apparaît une vierge dans son drapé bleu pastel souveraine sur son piédestal de pierre ! Protégeant de son regard de douceur le village de Brissac et la basilique qui se trouve en contrebas, elle est un lieu de pèlerinage très couru des populations l’été — (portugaises surtout me souffle Jacques). Hommes, femmes et enfants gagnent le sanctuaire par un chemin de croix après l’audition d’une messe en plein air dans la « grotte de Lourdes » ( étrange appellation) ; une immense terrasse surplombe un panorama rural d’où l’on aperçoit au loin un méandre du fleuve Hérault.
Cependant la vierge campée dans le bleu du ciel n’est qu’une étape pour nous qui grimperons encore plus haut ! Nous la verrons bientôt après le repas sur un pic en-dessous du nôtre et quand nous la rejoindrons, hissés dangereusement sur des cailloux disparates, les commentaires iront bon train sur son drapé élégant, son visage d’une grande suavité, ses mains blanches et immenses, son enfant bouclé et angélique... Quelle peut-être sa hauteur ? Savez-vous que l’ensemble du sanctuaire est inscrit au « Patrimoine mondial de l’Humanité » ? Sa réfection est toute récente et nous laisse perplexes...
Le retour ménagera une halte auprès du Château médiéval construit au XI ème. Malgré de nombreux ajouts décoratifs au cours des siècles suivants, le château sera pratiquement inoccupé par ses propriétaires successifs ; mal entretenu, il sera laissé à l’abandon. — puis embelli et agrandi au XVI par la famille Roquefeuil (parc aux grands arbres, papeterie, aile ouest) puis délaissé à nouveau — ses propriétaires se retrouvant ruinés à la Révolution !
A présent, deux héritières américaines ont donné au village un nouveau souffle, transformant les chambres médiévales en chambres d’hôtes. Les rues et les maisons groupées autour du château semblent en bon état et bien entretenues ; le village s’est agrandi ( 625 ha en 2014 contre 285 vingt ans auparavant) ; les derniers viticulteurs, désormais à la pointe du progrès, s’orientent vers des produits AOC et BIO !
Une grande reconnaissance à ceux et celle qui ont insufflé cette superbe balade au grand air !
denise 🏰
Randonnée du mercredi 25 octobre 2017.
2017-10-22_Rando-Larzac-De-StMichel-a-Sorbs
2017-10-22_Rando-Larzac-De-StMichel-a-Sorbs (33 images)
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Dimanche 22 octobre 2017.
Rando du mercredi 11 octobre 2017.