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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:57
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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:52

 

36 - CR du mercredi 4 avril 2018.

«  De Saint-Pons de Mauchiens à Saint-Pargoire »
- 12 km
- 150 m de dénivelée.
 
              Rallier deux villages présuppose de nombreux passages goudronnés, quelques chemins de vigne terreux où l’on rencontrera des tracteurs, l’un sur la route, l’autre labourant un sol sablonneux, le dernier damant au rouleau des interlignes tapissés de gros cailloux...
Le clou de la sortie est sans conteste la visite du village de Saint-Pons-de-Mauchiens !
 
Un mot d’abord sur cette étrange appellation : - « Saint-Pons » du nom d’un évêque du XI e siècle dont la statue trône face à l’entrée de l’église. Nous avions pensé que c’était le Christ revêtu de rouille entouré d’anges prêtant allégeance ! Mais non, ce n’était que l’évêque Pons...
- « Mauchiens » signifie mauvais chiens !
La légende ( ou peut-être l’Histoire) raconte que le châtelain rentrant tard au logis, une nuit sans lune, ne fut pas reconnu par sa meute de chiens qui bondirent sur lui et... l’égorgèrent ! Agonisant, l’homme se serait écrié : « San Pons de las mascos ! » c’est-à-dire « Saint-Pons de mauvais chiens » abrégé en Mauchiens.
 
Il est aisé d’imaginer ce village ( surélevé sur un cône rocheux dominant les vignes de coteaux des Soubergues ) dans son berceau initial : un château féodal juché sur le roc, encerclé de maisons au coude-à-coude que séparent d’étroites ruelles formant deux circulades. 
À présent l’église romane de « Sainte-Marie et Saint-Pons », du XII e siècle, au clocher rectangulaire pointé vers le ciel, remplace le château. C’était autrefois la chapelle seigneuriale qui fut agrandie vers l’an Mil pour pouvoir accueillir les villageois apeurés par les attaques répétées de pillards (routiers). 
Plus tardivement, au XIV ème, on construisit une enceinte de remparts avec chemin de ronde ; deux portes fortifiées avec bretèche ( pour lancer eau bouillante et/ou caillasses ) permettaient l’accès au village. Nous en avons emprunté une, nommée le « portalet », pour accéder à la première circulade...
 
Il est bon de déambuler dans ces rues pittoresques et désertes où les voitures ne passent pas ! On observe qu’un très ancien culte à la Vierge du Bosquet a laissé de nombreuses niches (appelées aussi « édicules ») abritant sa statue blanche ; on en rencontre sur beaucoup de façades de simples maisons ainsi que moult croix et signes religieux ostentatoires.
 
Une porte d’entrée dans une ruelle date du du XVII et comporte pilastres, chapiteaux ioniques et un édicule sans vierge mais avec une coquille du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
Pas loin de l’église se trouve la Maison des Émigrants du XVI ème appartenant à la famille d’Astanière qui vécut là jusqu’en 1791 ; la porte d’entrée en bois, cloutée, a conservé sa serrure du XVIII ème ... Nous aurions bien voulu admirer l’escalier intérieur et sa grande salle de réception mais la vieille serrure tient bien, je n’ai pu actionner l’espagnolette ! 
La Maison des Consuls( sorte de maires du Moyen-Age) date du XV mais certaines maisons du village remontent au XI ème siècle et sont toujours debout !
 
Dans un parc ombragé nous apercevons un kiosque rond au terme d’une volée d’escaliers de pierre... Chic ! Un petit square à musique où se tiennent sans doute des concerts de chambre, l’été ! Eh bien non, encore un site dédié à la vierge et l’enfant !!!
Cet évêque canonisé Saint Pons a laissé sa marque religieuse indélébile et irremplaçable dans ce village languedocien !
 
Nous laissons là ces vierges, ces croix, cette architecture défensive et ce clocher que l’on distingue de très loin, pour nous diriger vers Saint-Pargoire dont le seul élément notoire est une monumentale et disproportionnée église, ressemblant à une cathédrale, hélas encore fermée, aux escaliers extérieurs en marbre bleuté.
 
Merci Alain, merci Thierry de nous avoir entraînés dans ces ruelles intimistes et chargées d’Histoire où pas un seul mauvais chien n’est venu à notre encontre !
 
denise 🐕🐕🐕
 
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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:50
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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:48

36- dimanche 1 avril 2018 : 

« Le Plo du Laurier »
Lunas.
- 16 km
- 600 m de dénivelée.
 
 
CR poisson d’avril ! 
En effet, je me trouve à 329 km de la ville de Lunas et pourtant me voici...!
 
La randonnée sportive que propose aujourd’hui Françoise M. sort des sentiers battus. Elle est d’un bon niveau, pour marcheurs aguerris, car elle sous-entend d’aimer les belles côtes à la verticale et les méchantes descentes qui poussent à la faute tant elles se hérissent de cailloux instables !
 
 Mais elle est aussi un pur enchantement ! Diversité des paysages, no man’s land couverts de genêts gaillards, vires herbeuses et fangeuses qu’empruntent les chevriers plutôt que les gens de la ville, et au loin, une chaîne de montagne endormie sous la neige, une succession de monts étincelants.
 
Le départ s’effectue au cœur de la ville de Lunas déchirée par une rivière bruyante et tourmentée : le Gravezon. Quatre femmes enthousiastes ont pour vous reconnu le tracé le dimanche d’avant... Vous êtes 11 courageux aujourd’hui !
 
Vous délaisserez l’église Saint-Pancrace au clocher récent et pointu à votre droite ; jetterez un regard curieux à l’ancien château à tourelles, métamorphosé en restaurant, à votre gauche, pour fréquenter longuement en bout de village l’eau claire, diaphane,  glougloutante des deux autres rivières du Dourdou et de Nize... 
 
Le site est très humide ; de l’eau sourd des murets habillés de mousse dodue ; ailleurs elle jaillit sous des pierres formant de minces rus. L’un d’eux porte le nom parisien de Barbès ! Le chant cristallin de l’eau, rehaussé par quelques pépiements d’oiseaux, vous accompagnera tout le long de votre ascension buissonnière, vagabonde, à travers bois. L’ambiance est montagnarde et l’air saturé des effluves mêlés de feuilles trempées, de moisissures et de champignons. 
Auparavant, vous aurez salué une vierge d’un blanc immaculé, au visage enfantin,  écrasant sous son pied dénudé un serpent tentateur ; Lunas s’étale en bas sous la protection de son œil bienveillant malgré, lirez-vous sur le panneau, les outrages qu’elle eut à subir ! 
 
Sur l’autre versant de la montagne dans un étrange bric à brac coloré, s’étage un ensemble occitan, le village de Camarière d’Henri Galtier : cabanes, outils et santons grandeur nature dans différentes activités ludiques ou professionnelles ! Dominique en artiste confirmée s’extasie et loue l’idée ; personnellement ce morceau de garrigue montagnarde m’a semblé entaché de couleurs disparates et le tout m’a plutôt rappelé un bric à brac qu’une œuvre d’art contemporaine !
 
Le long du ruisseau et cachée en partie sous des feuillages envahissants, la petite chapelle Saint-Georges, d’art pré-roman, de l’époque wisigothe du V e siècle, a perdu de sa superbe ; ne subsiste plus que son chœur bientôt ruiné à son tour tandis que le toit et les murs alentours se sont écroulés irrévérencieusement !
 
Et la première vraie difficulté s’amorce ici sur ce chemin raide à souhait, qui précipite le souffle et ulcère les mollets ! Vous grimperez par un sentier maculé de crottins d’ânes, tout en haut du plateau où tournent les éoliennes... La senteur puissante et musquée du fumier sera omniprésente sur ces passages herbeux jalonnés de genêts, de ronciers et de buis.
A la troisième éolienne, au lieu de poursuivre tout droit (raccourci possible), tout en admirant à perte de vue la succession des montagnes chapeautées de blanc, vous tournerez à gauche pour une délicate descente obstruée de vilains cailloux, difficile, véritable raidillon escarpé «de merde», ainsi que l’a défini crûment le topo de Randonnée Cévenole ! Au Sud, tout en bas, apparaissent quelques maisons disséminées... 
Mais peut-être Françoise optera-t-elle pour un dommageable raccourci !
 
Dio est un village réjouissant ; nous étions restées sur le côté opposé en surplomb alors que se déroulait en bas, le jour de la reconnaissance, une animation festive liée à une course de VTT. Nous les avons sans cesse rencontrés, ces vététistes, jeunes et vieux, pestant parfois de nous trouver sur leur route, courtois le plus souvent, toujours sur le mode : « je descends à toute allure , je dérape et repars aussitôt » alors que dans le contresens nous devions vite nous mettre de côté puis grimper lentement à notre rythme.
 
Ici, à Dio, c’est La Chapelle Saint-Etienne debout et son presbytère éboulé, abandonné, qui surprennent tandis qu’en face, de l’autre côté du ravin, s’élève fière et majestueuse une superbe place-forte médiévale du XI ème, privée. Ses grandes salles de réception voûtées peuvent être louées pour des mariages au faste de l’ancien !  A ses pieds d’anciennes bâtisses plus modestes, délaissées, s’écroulent inexorablement.
 
« Vous apercevez La Croix, là-haut derrière nous ? demande Eliane à 11h 40. C’est là qu’il faut monter avant le dîner ! »
 
Le sommet semble lointain mais il est vrai que la montée passera mieux avant le repas. Gênées en permanence par ces cyclistes dévalant la montagne, nous eûmes la joie de connaître un sentier certes très cabré mais facile à gravir. Si vous avez choisi cet accès, la terre est souple et grasse sous le soulier, le caillou mouillé peut s’avérer glissant mais le sentier tortueux, étroit, se monte aisément. Le soleil éclairant largement ce versant sud, de nombreuses gouttelettes peuvent perler après la pluie sur la pointe des feuilles...
 
Vous mangerez avec appétit sous les bons auspices d’une grande croix latine, le regard perdu dans les méandres de la vallée...
L’après-midi, les pistes assez larges du plateau et imbriquées en tous sens offriront moins de surprises mais parfois vous vous étonnerez devant un surprenant sentier de cailloux et d’eau, mince filet caché sous la végétation !
 
Il y eut pour nous quatre le handicap d’une voie coupée par de jeunes chevaux fougueux qui nous obligèrent à un détour mais les bonnes fées que sont Eliane et Françoise, munies de leurs cartes magiques, nous remirent vite sur le bon chemin ! 
Le retour vers le village emprunte des passages méandreux, humides et sombres, puis c’est l’arrivée en plein soleil sur une route ce jour-là maculée de taches vives de confettis qu’avaient lancés des enfants, lors du Carnaval, le matin-même !
 
Chapeau Françoise ! La rando fut ardue mais délicieuse en tous points ! Un grand merci pour cet effort consenti ! Repos indispensable le lendemain !
 
Alors ? Ce CR de reconnaissance de rando, pourra-t-il convenir en mon absence le jour J ?
Ou ne sera-t-il qu’un canular, un poisson d’avril ?
 
denise 🤔
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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:45

http://thierry.chaumont.free.fr/2018-03-28_RandoMontarnaud-Montpeyroux-GrotteFees/

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:43

35 : mercredi 28 mars 2018.

« La grotte des fées » 
Monts de Montpeyroux 
- 15 km
- 350 m de dénivelée.
 
C’est le printemps ! 
En fin de journée peut-être, mais au départ nous étions tous couverts de polaires, bonnets et cache-nez ! 
Le soleil semble intimidé devant des cumulo-nimbus agités et le vent furieux voudrait nous gâcher la journée !
Dix-huit marcheurs se sont donné (pas de s) rendez-vous, avides de connaître le secret de la grotte des fées...
Hélas, le meneur du groupe ne nous éclaira guère sur cette appellation absconse et nous restâmes sur notre frustration. Pourtant, un crapaud rencontré sur le chemin de la grotte semblait de bon augure pour une fantasmagorie possible. Peut-être eût-il fallu l’embrasser sur sa bouche gluante pour que la magie des fées opère et qu’un fringant jeune homme se relève soudain !
 
La grotte fut toutefois une agréable surprise, pas une simple excavation. De nombreux stalactites habillent les parois de dentelles bleutées plissées et parallèles ou bien dégringolent au centre en piliers massifs et concrétions de choux-fleurs colorés de vert, violet et orange-ocre. On distingue l’empreinte blanche du calcite, la rouille des sulfates de fer et le vert céladon des mousses. A certains endroits, glisse une rosée translucide qui rend la roche lisse comme du marbre. Quelques stalagmites émergent du sol mais leur évolution semble plus lente ; leur sommet est chapeauté d’une petite goutte tombée du ciel... On entend par intermittence le petit claquement sec de l’eau qui tombe, rythmant le silence de ce monde minéral.
A l’abri, dans le fond reculé, s’ouvre une étroite niche qui semble servir de refuge à un animal diurne puisque nous remarquons trois ou quatre crottes grises enroulées comme de jeunes orvets.
 
« Fais une dizaine de lignes ! » m’a dit Gérard qui nous offrit au repas un muscat sec pour fêter sa nouvelle fonction de grand-papa ! 
 
La traversée du ruisseau du Joncas fut un moment festif ; tels des gamins aimant jouer avec l’eau nous sautons de pierre en pierre, escaladons parfois de gros rochers, enjambons le courant qui part en sens inverse, les yeux rivés sur cette eau vive et claire, d’un gris transparent, couleur des graviers et des sables qui recouvrent son lit.
De part et d’autre, de hautes falaises nous privent de clarté. Elles dominent le ruisseau qui devient parfois torrent l’hiver et servent, en aval, de lieu de récréation à ceux qui aiment grimper à mains nues et flirter avec le vertige.
 
Les pistes forestières peuvent sembler monotones mais elles nous permirent de dominer et d’admirer l’immense plaine de Gignac à Montpeyroux, de Puéchabon à Saint-André... avec en toile de fond la mer jamais loin, les deux cornes animales de Saint-Loup et Hortus, et tout un tissu de champs rectangulaires dans une déclinaison de verts, du tendre au plus soutenu. On aperçoit la dent de Vissou, le Liausson arrondi et même le Caroux dans sa position de femme allongée. 
Les vignes sont encore endormies dans l’attente imminente du réveil printanier et des pins fringants, désaltérés, émergent de la garrigue sombre.
 
Sur le retour, deux haltes interrogatives : 
- la première, au pied d’une falaise avec des traces d’habitations troglodytiques ; coin de feu, construction adossée à la montagne, abri de berger temporaire sans doute... 
« Quelqu’un a-t-il pu vivre ici, sans eau ? » s’interroge Françoise. 
- la deuxième nous fera pénétrer dans un enclos néolithique au milieu d’un fouillis de piquants hérissés, genêts scorpions et chênes nains kermès agressifs. Au centre, un éboulis de pierres en forme de capitelle étêtée...
Nous laisserons de côté la ruine du château de Montpeyroux situé à 800 m du chemin et qu’aurait bien voulu visiter une fois encore Rose... soucieuse de retarder le moment du retour !
Un merci appuyé à notre guide du jour Gérard, bien inspiré d’avoir tout seul découvert et tracé cette escapade !
denise 🌵
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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 13:54
34 - LOTO de l’association « Rando-Montarnaud »
 
S’il est une tradition très ancienne qui, à ma grande stupéfaction, remplit les salles, c’est bien le loto familial ou associatif.
Grâce à des chiffres et nombres que l’on coche sur un carton, on peut repartir avec des paniers garnis, jambons, pâtés et saucissons, paquets de nouilles et biscuits, lots de viande ou volaille, bons d’achats ou promesse de voyage, mais aussi petit électroménager ou smartphone dernier cri ! A Lavérune par exemple, dans les communs du château, les après-midi d’hiver, chaque carton plein remporte un chèque de 500 euros ! Mais jamais d’argent liquide, c’est interdit !
Sous Jules César, les loteries antiques proposaient des lots composés de chevaux et d’esclaves !
 
Dans la salle communale, 182 personnes se serrent, s’entassent et des heures durant, les neurones seront mobilisés par l’attention consciencieuse à poser sur des cartons de petits jetons magnétiques ou non... ou bien du simple maïs séché qui couvre la table et le sol de petits éclats dorés.
Ce n’est guère pratique car l’on perd parfois la position du grain de céréale qui se plaît,  farceur, à changer de place à la moindre secousse ou éternuement ! «  Qui fait bouger la table ? »
Chacun craint l’erreur qui le ridiculiserait en public... « hé, apprends à compter bêta, ou mets des lunettes ! »
Heureusement le meneur de jeu conseille :
- Ne démarquez pas ! et la partie peut reprendre... Rien de tel ce jour, chaque participant démontrant une grande maîtrise dans ce jeu particulier !
 
On choisit en général une voix tonitruante, rocailleuse ou un habitué des vannes de comptoir pour mettre la main dans le sac et bien mélanger les boules, 
(« boulègue ! » crie-t-on de toutes parts... ) puis commence le tirage... Deux habitués  bénévoles se relaient pour faire le crieur.
 
De 1 à 90, les nombres sortis du boulier ont chacun une boutade, une blague, une référence, une réflexion qui colle(nt) à leur image !
- Ainsi du 1 qu’on affuble du doux nom de : le petit, au 90 qui, invariablement, s’accompagne dans la salle de l’unanime clameur : le papé !
On peut s’amuser à en retrouver quelques unes de ces appellations parfois amusantes, coquines, ou d’un goût douteux...
- la mamé(e) revient avec le 89.
- 77 : les pigasses ou les deux pioches (clin d’œil rural légitime).
- 70 : l’année terrible où l’on mangea des rats en France sous la Commune !
( surprenante référence historique qui plombe l’atmosphère)
- 35 : on hurle : la vilaine ! 
- la tisane provençale s’apparente au numéro 51 mais la plupart lui préfère(nt) le conseil : à boire sans une goutte d’eau !
- 69 : Ah ! Ce sera : tempête sous la couette, conjointement à d’autres allusions plus délicieuses encore que je passerai par discrétion sous silence...
- 20 : sans eau... (encore !)
- 75 : les culs blancs ; certains pensent : les envahisseurs de la Grande-Motte !
- la truite et les champignons illustrent le 48. Etc....
 
La chance se rapproche de notre table. Yvette attend le numéro trois. Françoise crie soudain : Quine ! Alors Yvette, c’est pour toi ! Un murmure de réprobation s’élève : Déjà ? Je n’ai que trois jetons sur mon carton ! Un pack de six bouteilles de vin est déposé à ses pieds.
Certains sont très chanceux, Eliane avait gagné un jambon l’année dernière, enfin un ou deux, je ne sais plus et deux croisières sur le Canal du Midi...
- Je gagne à chaque fois, confirme l’intéressée, j’en suis même confuse... 
 
- « Le quine est bon ! » 
(du latin : quinus = 5)
Va pour un bon d’achat de 100 euros !  
Denise M. Régine R. et encore Eliane P. emporteront vins, volaille, lot de viande...  Alain occupe le poste de vérificateur des lignes et de transporteur des gains ; la coutume veut qu’il reçoive ( pour l’association bien sûr ) une modeste obole 
« Merci pour le camionnage » entend-on à chaque fois ! 
C’est au tour de Claude H. de gagner un bon de 15 € d’achat de coquillages et le hasard regroupant toujours les grands amis c'est aussitôt après Bernard S. qui emporte la croisière sur le Nil ! ( non ! Pardon, encore sur le Canal ! )
 
Soudain, au dernier Quine pour l’ultime jambon, je m’aperçois sans trop y croire que le 81 et le 41 pourraient me conclure les deux lignes souhaitées ; la chance me sourit, je crie et le jambon est pour moi ! 
Cependant je semble perplexe, je fais la difficile, le dernier lot aurait davantage convenu à mes attentes !
Pensez ! Un séjour à Marrakech, en amoureux, ce serait idyllique ! 
Ah ! Les promenades de nuit dans le jardin embaumé d’un Riad, sous l’ombre bleutée des chèvrefeuilles et bougainvilliers...!!!
 Ah ! Sourire pour illuminer son regard, se susurrer des mots doux sous un ciel creusé d’étoiles !
 - « Échangerais séjour à Marrakech contre gros jambon ! » dis-je en me tournant vers l’heureuse élue du gros lot à carton plein Brigitte S. 
Eh bien, sachez, public randonneur, que mal m’en a pris de rendre publique une telle incantation car à peine avais-je déposé sur une table mon gain trop lourd et bien sec, tout en restant à proximité, qu’un olibrius bien mal intentionné osa ce geste abject, effronté, inconcevable de subtiliser, de s’emparer, de voler, sans le moindre scrupule, mon beau jambon !!!
Plus que la perte de la marchandise que je voulais offrir à mes enfants, c’est cette mentalité de rapine, cette action vile faite en catimini, cette volonté de berner, d’escroquer, ce désir farouche de gagner à tout prix même en trichant, qui me blessent profondément, me confortant dans l’idée que certains n’ont vraiment aucune éducation, ni morale ni conscience, ni respect.
 
Ce jeu si populaire se nomme Quine en Aveyron, Rifle dans les Pyrénées, Bingo et Loto-quine à La Réunion ou encore Poule au gibier en Corrèze et tout simplement Loto en Provence et Languedoc...
Le goût pour les jeux de hasard remonte à l’Antiquité en Occident. En Grèce, dans la Démocratie d’Athènes, le tirage au sort était considéré comme le mode le plus juste du renouvellement des magistrats. 
C’est François Ier qui importa en France le «  lotto » italien, le réservant d’abord à la Cour puis le démocratisant en créant la première Loterie Royale en 1776. 
La mode et les travers de la convoitise étaient lancés ! 
 
denise 😤😞
 
 
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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 13:22
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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 13:20

 33 : CR rando du samedi 17 mars 2018 : 

«  Le circuit des statues » à Montagnac.          -14 km.                                                                      - plat.

    - Voulez-vous de l’inédit, de l’insolite ?           Eh bien, suivez-nous, à quelques encablures de Pézénas, sur un itinéraire à nul autre pareil !                                                           Nous sommes au sein d’un tènement d’exception, sur les terres qui enfantent le Picpoul de Pinet, d’autres crus AOC ainsi que des vins de cépage, mais aussi dans un musée de plein air, un rendez-vous des amoureux de l’art primitif, un endroit pour s’étonner, rêver, être ébaubi...

Oui, Yolande, nous te suivrons sur ces terres de ton enfance, sur ce chemin unique en Europe où la vigne et le vin communient avec l’art : osmose intime entre la terre rouge ou ocre et la blancheur crue, comme nue, du calcaire ou grès sculpté ; symbiose entre l’art de produire du vin et l’art de créer des statues ; épousailles des corps d’homme et de femme en des enlacements voluptueux ; amour et vin mêlés ; mains soulevant en offrande des grappes de gros raisins ...

A la cave coopérative de Montagnac, une équipe de novateurs s’est distinguée, en imposant une idée singulière, originale : celle de célébrer la qualité de leur terroir en le mettant en parallèle avec un travail tout aussi méritoire d’artistes locaux !

Quatorze statues surprenantes dans un décor de terres colorées, s’érigent vers le ciel, avec un clin d’œil surréaliste à Magritte : ceci n’est pas une ... bouteille ! ... mais un trou de forme identique creusé dans l’épaisseur du roc ! Au travers de l’échancrure se profile la mer ( cf une bouteille à la mer !) mais cela reste aussi le réceptacle des vins prestigieux de la région... Chaque statue s’accompagne d’un cyprès et d’un buisson de laurier rose...

L’amour s’inscrit dans une forme accroupie au-dessus d’un pressoir, comme si l’action sensuelle d’écraser le raisin juteux rapprochait l’homme et la femme en une danse nue qui confine à l’intime...

Une statue dans un calcaire clair labouré de rose retrace les portraits, type égyptien, de profil, oeil étiré en amande, d’un homme, ceint d’un aigle royal, symbole de force dominatrice, et d’une femme auréolée d’un corps de serpent, signe évident d’une beauté féminine tentatrice et venimeuse. 

Le dieu des plaisirs et du vin, Bacchus, en jupette courte, tient dans sa grosse main une coupe du précieux nectar et clôt ses yeux, vaincu par le plaisir !                                                        Une jeune vendangeuse recouverte par la frondaison généreuse d’une souche incruste son corps à genou dans l’éternité de la pierre.

Nous restons béats d’admiration devant le Domaine de Bridau - on dirait un village !  s’écrie Ghislaine. Yolande révèle qu’elle connaît le propriétaire .... un prénommé Michel, Comte de Bridau ... ou pas ? N’était-ce qu’une rumeur de village ?                                    Un homme s’approche :                                          - J’ai entendu murmurer mon nom ; quelqu’un doit me connaître ! Et voilà Yolande toute confuse puis tout le groupe en confiance, à l’écoute des explications viticoles du vrai ou faux Comte... 2 m ou 2,50 m l’espacement entre les rangées de ceps, selon l’ancienne ou nouvelle nomenclature. En face deux mégalithes gris identiques rompent la couleur verte des arbustes :                                                                 - ce sont bien les Jumeaux de pierre ? interroge Yo. Michel le propriétaire du grand domaine reste dubitatif :                                       - ce sont des cailloux ! lance-t-il, très terre à terre.

Au départ de la randonnée, le Domaine Saint-Martin-de-la-Garrigue, impressionnant par ses dimensions et la qualité de son architecture, nous avait déjà laissés pantois ! Château, chapelle, tourelles, dépendances, maisons des gardiens et métayers, cave de vinification immense, terrains de tennis privés...

Au cours du repas, tous hissés sur des grès de couverture du sol, Marie José et yolande se remémorent : - tu te souviens ? Nos 14 ans ensemble à Palma de Majorque dans le camp du curé ?                                                             On apprend qu’elles se connaissaient ados puis s’étaient perdues de vue et enfin retrouvées côte à côte en randonnée sans toutefois se reconnaître !!!

Il y a parfois une expression brute, un peu sauvage dans ces gros blocs monolithiques peu malléables, un côté massif et lourd qui semble pouvoir défier le temps. Les rondeurs excessives, suggestives de certains corps rappellent le relief vallonné, les monts, les vaux qui dessinent les coins de paysage sauvage non conquis par l’homme. Les terres rouges travaillées ou mangées par la garrigue flirtent avec de vastes forêts de pins hauts en taille que complètent des sous-bois fleuris : chaque plante semble s’ouvrir au soleil, iris sauvages resplendissants, orchidées altières, bruyères épanouies, romarins, buis et mille autres petites fleurettes habillent la forêt, illuminent les chemins...

 six artistes créateurs, tous héraultais :

- Yan Vigen (4 œuvres )                                     - Ben Truscott et Jean Pierre Giraud (3)          - Bruno Mendola (2)                                           - Michelle Cros ( qui fait aussi du théâtre ! 1)          - Daniel Chautard (1 )

Merci Yolande, nous fûmes six heureux randonneurs ce samedi-là ! 

denise 🗽

 
 
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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 13:49

Bonjour à tous,

 

Dimanche matin à 10 heures, nous installerons la salle des fêtes de MONTRANAUD pour le loto.

Quelques bras (montarnéens bien-sur) seraient nécessaires pour la mise en place des tables et chaises.

Merci de votre collaboration.

 

Alain BOTTURA

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