Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 09:59
"L'arboretum de Cazebonne".
Massif de l'Aigoual. Parc National des Cévennes. Gard.
11 km
600 m de dénivelée.
 
 
Les retrouvailles matutinales nous poussent dans les bras des uns et des autres... C'est notre première sortie sur la journée, coupe-vent sur le dos et victuailles dans la musette !
 
   Arrivés dans le département du Gard, au pied du Saint-Guiral, nous traversons le charmant village d'Alzon pourvu d'une grande église blanche et nous nous garons un peu plus loin sur un parking improvisé en bord de route. 
 
Aussitôt sur la gauche démarre un étroit sentier qui se cabre sur le flanc de la montagne ; la trace se faufile entre de vieux châtaigniers dont les feuilles jaunes jonchent le sol ; il monte, monte et certains en ont le souffle coupé ; la reprise est dure et la rando d'emblée se profile sans concession !
Certes il y aura de belles descentes vers des ruisseaux, pas toujours très alimentés, des passages près de cascades asséchées d'où ne dégringole qu'un menu filet d'eau...
 
Eliane a choisi une randonnée assez courte pour une reprise mais superbe dans le panel de sentes et chemins variés qu'elle nous propose !
De l'étroit sentier où la file indienne est de rigueur, au tracé dans les herbes blondes folles sous le vent ; de la montée sur les lauzes schisteuses, à la déambulation sur des mousses couleur émeraude, toute la promenade est une ode à la beauté sauvage d'un parcours peu emprunté si ce n'est par les vaches dont les bouses encore odorantes maculent le sol.
Au loin on aperçoit les pointes agitées des mélèzes épouser l'orbe de la montagne.
 
Georges chantonne et Eliane en conteuse avertie nous remémore le contexte de "La princesse au petit pois" dont la peau du dos excessivement sensible, douce et fine était réceptive au point de déceler un petit pois caché sous son matelas !!!
 
Puis nous arrivons dans l'arboretum de Cazebonne, l'un des dix arboretums conçus pour reboiser le Massif de l'Aigoual, mis à mal au XIXème par les abattages d'arbres et les pâturages intensifs.
 
Créé en 1903 par les ingénieurs forestiers Charles Flahaut et Georges Fabre, l'arboretum servit de tests à l'acclimatation de spécimens exotiques dans cet endroit de l'Aigoual aux conditions idoines :
- altitude basse ( 760 m )
- climat tempéré
- sol schisteux et granitique
- vallon à faible déclivité.
 
       Aujourd'hui, 
- 25 essences de résineux :
 Araucaria, Calocedrus, Larix, Pinus, Douglas, Épicéa, Séquoïadendron....
- 13 espèces de feuillus :
Tulipier de Virginie ( aux larges feuilles et fleurs semblables au Magnolia ), Châtaignier, Chêne, Érable, Frêne, Noyer..... ont investi les 3,4 ha de l'Arboretum !
Certains atteignent des dimensions considérables : de 1,60 m à  3,34 m de circonférence et 42 m de hauteur !!! 
 
Le plus remarquable est sans doute le conifère Araucaria du Chili, assez tortueux, aux branches recouvertes d'écailles pointues et coupantes lui conférant un aspect reptilien, appelé familièrement " désespoir des singes" qui ne peuvent s'y agripper.
C'est un arbre très élégant au tronc bien droit dont l'écorce rappelle la peau de l'éléphant.
 
Un autre individu a attiré notre attention : le frêle et délicat Ginko biloba originaire du Japon. Ses feuilles dentelées finement sur l'avant semblent de petites jupes de soie sauvage. Sept, huit Ginko plantés ensemble pour se prêter assistance par leurs racines emmêlées en cas de besoin...
   
   Quel émoi devant les gigantesques Séquoïadendron dont le houppier s'élève bien au-dessus de la canopée ! Tronc énorme de deux à trois mètres de circonférence, écorce épaisse, molle et boursouflée, dépourvue de sève et de ce fait très résistante aux feux de forêts !
 
Mais aujourd'hui le reboisement avec le sapin pectiné ( c'est-à-dire sapin blanc ou commun ) est devenu l'objectif prioritaire de " l'Office National des Forêts " qui gère le site. Il est le mieux adapté au froid parfois vif et à l'humus humide tandis que d'autres types de sapins s'acclimateront plus facilement sur des terrains plus pauvres et plus secs.
Tous les arbres ceinturés de blanc ont fait l'objet d'un suivi scientifique. 
 
    Cependant, un certain laisser-aller dans l'entretien de ces forêts nous semble bien préjudiciable et l'on apprend qu'une partie de ce massif n'est plus domaine de l'Etat mais a été revendue à un privé !!!
 
Le repas nous plaque, à l'abri du vent , dans les herbes sèches d'une lande, devant un panorama magnifique ! La topette de Georges ne sera pas oubliée mais la déguster à l'intérieur d'un abricot rose entrouvert restera un clin d'œil inoubliable !
 
          Il nous restait à grimper la montagne devant nous, dont on apercevait le chemin découvert qui courait le long de la crête. Un vrai serpentin qui montait, descendait et remontait jusqu'au sommet avec vue imprenable à 360 degrés. 
On aurait dit le Mont Finiels en Lozère  avec son tapis de bruyère naine et ses genêts tout aussi rapetissés... 
Un vent d'une violence inouïe nous cueillit dès l'abord de la crête ; il soufflait avec force sur notre côté, nous déportait, entravait nos bâtons entre nos jambes ! Chacun titubait, n'entendait plus l'autre et luttait pour avancer ! En bas dans les profondeurs du ravin se nichaient les villages rendus minuscules d' Arre et de Bez-et-Esparon. Au loin, s'étirant tel un molosse fatigué, la longue montagne du Linguas...
 
Des âmes charitables se dévouèrent et coupèrent au sécateur les ronciers envahissants du retour ; nous descendions vite, pressés d'échapper à la rage du vent, et trouver un répit...
 
denise 🌲🌳🌾
Partager cet article
Repost0
18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 09:52


Subject: Premier compte-rendu saison 2017/2018
 

Mercredi 6 septembre 2017 :
"Aniane - La Chapelle Saint-Sylvestre des Brousses"
9 km
Plat.
 
       La promenade du jour inaugure une nouvelle saison et s'avère très facile. Nous allons revoir la belle et lumineuse chapelle Saint-Sylvestre perdue au milieu des vignes et des oliviers. 
- "Si tu creusais sous la chapelle tu trouverais les fondations d'un ancien lieu de culte des siècles précédents, et si tu creusais encore et encore, d'autres fondations toujours plus anciennes, et ainsi de suite..." nous explique Jean-Claude.
 
      Sise sur le chemin de St-Jacques juste avant le prieuré d' Aniane, la chapelle porte un nom aristocratique : " Saint-Sylvestre des Brousses" et resplendit de ses pierres calcaires bien équarries, d'une blancheur éclatante dans l'incandescence de la lumière.
 Les municipalités ou les moines ont su la préserver et certains pans entiers ont été reconstruits à l'identique. Nonobstant, où peut-on lire la signature du maître-maçon ? 
 
Les trous d'anciens échafaudages laissent ci et là des espaces vides qu' investissent les toiles d'araignées ou les nids de rats. Leur profondeur avoisine les 100 cm et préfigure la réelle épaisseur des murs, de 1 à 1,5 m.
Peu ou pas d'ouverture(s), un extérieur et intérieur d'une sobriété incitant à la piété, pas de fioritures superflus, seulement trois voussures plein cintre encadrant le portail. 
Les murs intérieurs portent des bribes de fresques colorées...
Sur l'autel, la trace visible du tabernacle, et Jean-Louis manipulant son pendule y sent des ondes positives qui pourraient, dit-il, calmer toute inflammation psycho-somatique !  Au Moyen-Age, ce sont les fistules et écrouelles que les gueux et miséreux venaient offrir en pèlerinage !
 
Tout autour de l'abside courent sous la corniche un cordon de dents d'engrenage et un feston d'arcs monolithes tandis que les fondations présentent au sol une assise arrondie et élargie sur trois rangées de pierres.
 
Au XII e siècle, les moines lui avaient adjoint sur le flanc sud un étroit clocher rectangulaire dont la cloche encore visible guidait les pèlerins à travers les vignes jusqu'à l'église isolée...
 
            Nous avions déjà investi la Chapelle l'année précédente, émus par le récit de l'un de nos randonneurs qui avait célébré son mariage ici, loin des rumeurs de la ville, scellant par ce choix champêtre des noces avec l'élue, mais aussi avec la Nature, la garrigue, les olives et les raisins...
 
          Après avoir déambulé sur d'anciens chemins à présent goudronnés pour le confort des tracteurs modernes, nous abordons, en nous éloignant de la Chapelle, une allée moins large, dorée d'un mélange de terre et de sable, plate et régulière, pilonnée comme par une dameuse et entaillée entre les vignes. La vue s'élargit vers le Sud et un talus nous abrite du vent du Nord.
 
     Les ceps alentour ont triste allure après le passage des vendangeuses qui les ont ébranlés sans ménagement et l'on se prend à penser que cet arbuste répandu chez nous depuis l'Antiquité est robuste et de bonne complexion. 
Il ne reste plus que les squelettes maigrichons des rafles, orphelines de leurs grains, qui se détacheront d'elles-mêmes ou disparaîtront dès la taille hivernale.
 
Quelques grappillons joufflus de Carignan, oubliés par la broyeuse, font le bonheur des gourmands ; "le raisin est riche en vitamines A, C et K et pauvre en graisse " ! affirme-t-on...
 
Le vent apporte les effluves de la vendange nouvelle : il y a encore dans la rangée la vendangeuse dévoreuse de fruits mûrs, et pas loin une cave où démarre la fermentation du raisin ! L'odeur aigrelette des grappes moulues, puis du moût, annonce dans le Midi la saison automnale. 
 
C'est le parfum de notre enfance qui ancre dans nos mémoires un sentiment d'éternité.
 
Cependant, envolées les grandes "colles" colorées d'autrefois, de 10 à 100 personnes parfois qui arpentaient en rythme les travées rectilignes, sécateur et seau à la main ; les visages étaient rougis par le soleil et l'effort, les doigts "pégueux" de sucre, les grègues humides et sales...
 
     Égaillé sur le sentier, le groupe s'étiole, un peu ramolli par le farniente de l'été, et certains mollets ont de la peine à se dérider.
 Il y a de la joie dans l'air, celle des retrouvailles à la fois timorées et chaleureuses et la ferme volonté d'aborder la belle arrière-saison dans d'excellentes et prometteuses dispositions.
 
Denise
 
 
Partager cet article
Repost0
21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 16:10

"Les bords du Lez" Montpellier.

 
      Ce n'est ni le Mont Aigoual, ni le Caroux, et cependant la promenade  paisible du matin, en bord du fleuve Le Lez ( 28,5 km de long), à l'ombre d'arbres gigantesques de plus de cinquante mètres de haut, a de quoi réjouir le citadin avide d'oxygène et d'ombre récréative...
En parodiant Zola le circuit pourrait s'approprier l'intitulé : "Au bonheur des arbres" !
 
Peu après sa source située au Nord de St-Clément-de-Rivière, se déploie tout au long du cours d'eau une ripisylve ( lat : ripa, rive et sylva, forêt) étroite mais dense, buissonnante, arborée, herbacée. 
-Effervescence de troncs rectilignes ou enlacés comme agrippés les uns aux autres ; profusion de racines qui s'extraient du sol et courent étancher leur soif dans le Lez ; bouillonnement de branchages noués, tordus, se chevauchant au-dessus de nos têtes, masquant le dais du ciel !
- Platanes gaillards au point de se multiplier dès la base, dégorgeant leurs racines massives en un bourgeonnement hors de l'eau, développant des dizaines de troncs élancés qui rivalisent de hauteur et d'amplitude ! 
Le sentier se couvre de leurs mues permanentes et Marie fit ses réserves d'écorces trouées et enroulées comme un vieux parchemin ou ciselées telle une antique dentelle. Et chacun de s'extasier sur leurs couleurs graduées du marron à l'orange ou sur les découpes naturellement harmonieuses de certains panneaux ; de vrais tableaux que l'on pourrait accrocher chez soi...
 
- Les ifs sont nombreux et sombres, se frayant difficilement une place dans la marée de platanes, non pas l'if droit et commun qui berce les morts du cimetière mais un résineux plus chétif, au tronc maigrelet, au port de branches écervelé, désordonné.
 
Nous sommes au coeur d'un site protégé, classé Natura 2000, que sillonnent des pompiers à vélomoteur.
Après l'ancien orphelinat Henri de Lunaret laissé un peu à l'abandon et repris en partie pour stocker canoës et kayaks, le Lez se pare de câbles, lignes d'eau et paniers dont le reflet dans l'eau crée un ensemble flottant surréaliste que survolent des libellules au doux nom de Cordulie splendide ou Cordulie à corps fin,  tandis que les berges se colorent d'aulnes, de chênes verts et pubescents, de noisetiers et de sureaux.
 
     Dans l'eau parfois tumultueuse du Lez, autour d'un tronc d'arbre arraché à la rive, sautent dans l'écume de leur agitation des silures longs de un à deux mètres, poissons énormes et carnassiers qui, avec les carpes et les brochets tous trois non endémiques, mettent à mal la vie du
poisson d'eau douce... Il semble lointain le temps où anguilles, perches, blageons, chabots du Lez, loches du Languedoc faisaient la joie des pêcheurs du coin ! 
 
De temps en temps de petites cascades roucoulantes rompent l'écoulement tranquille du cours d'eau, capable toutefois de violence extrême lorsque des épisodes cévenols le sortent de son lit, le jetant avec rage et folie démoniaque sur la ripisylve qu'il arrache et détruit sans ménagement ! Ainsi le sentier pédestre n'est-il pas continu et nous fûmes contraints de quitter l'ombre pour la rage du soleil sur l'asphalte brûlant...
En ce jour de fête de la musique un petit groupe s'est installé pour une animation future tandis qu'un héron immobile au milieu d'une déclivité du fleuve tenait bien raides ses pattes que malmenait le courant...
denise🌳🌲
Partager cet article
Repost0
20 juin 2017 2 20 /06 /juin /2017 12:11
Les cascades d'Orgon ": deux sentiers combinés, celui des Cascades et le chemin de l'Ecureuil.
Cap de Côte, Cévennes Méridionales.
 
Dernière sortie dominicale reportée au lundi.
Louons Eliane pour cette recherche fructueuse d'un endroit de fraîcheur, d'eau à profusion et d'ombre propice à la marche !
Ce fut l'affaire de cinq " nanas", parties serrées dans une petite voiture à l'assaut de routes minuscules vers la conquête du versant Sud de l'Aigoual !
 
Leur objectif : clore la saison par une rando qui leur proposerait la fraîcheur des torrents et des ruisseaux, la cascade d'Orgon, le chemin de l'Ecureuil, le monument du cévenol André Chamson et le gîte de Cap de Coste ( ou Côte ).
 
Les noms propres du coin évoquent la rondeur : Orgon, vallée du Coudoulous, col de la Broue, de la Lusette... la visite des lieux annonce la verticalité : cascade de 35 m, vue plongeante sur la vallée, canyon vertigineux, descente plutôt raide : 200 m de dénivelée en quelques minutes ! ( nous ferons celle-ci à l'envers, en montant.)
 
Le départ s'effectue à 1189 m d'altitude, sous une brise légère qui fait chanter les arbres, au pied d'un gîte avenant nommé "Cap de Côte". Aussitôt nous eûmes l'envie d'y revenir, d'y séjourner deux, trois jours, pour mieux appréhender les sentiers balisés qui fuient en tous sens !
"Cap" signifie "tête" c'est-à-dire "sommet de la montagne".
C'est une ancienne maison forestière de plus de 300 ans dont l'histoire reflète les maux d'antan : refuge de Camisards puis souffrance au cours des deux guerres mondiales, enfin ferme-relais pour les utilisateurs de la Draille de l'Aubrac dont nos deux sentiers emprunteront la trace... Gens de foire, colporteurs, marchands ambulants et bergers transhumants reliaient ainsi Le Vigan à Meyrueis par exemple... après une halte réconfortante à la ferme. De nombreux murets de soutènements encadrent les passages difficiles, preuve d'une intense utilisation.
Car ils sont bien présents, les endroits délicats où l'on se retrouve sur un maigre sentier, prisonniers, d'un côté de la montagne qui fonce sur nous à la verticale, et de l'autre d'un ravin aussi vertigineux dont on aperçoit très loin en bas cailloux et cours d'eau... Le " Sentier de l'Ecureuil " semble accroché à flanc de montagne, épouse les circonvolutions du relief, mais dans cette forêt d' épicéas et de hêtres, le rongeur-grimpeur ne s'est pas montré ; pas le moindre bout de queue hérissée ni de petit museau pointu ; par contre deux souris grises au ventre blanc ont détalé entre nos jambes !!! Cependant, des pignes éminemment rongées jonchent le sol et témoignent de leur présence...
 
La douceur des feuilles ou des herbes rases laisse bientôt la place à la rudesse des cailloux. Certains passages sont de dangereux pierriers où volète le papillon Apollon, rare lépidoptère dont la chenille se repaie des orpins et joubarbes présents sur ces amoncellements caillassés.
 
La hêtraie du Mont Aigoual présente des spécimen d'arbres remarquables : ces hêtres tortueux ont des allures d'êtres vivants ; certains ressemblent à des vieillards dont les jambes noueuses ploieraient sous le poids des années ; d'autres tendent leurs bras multiples vers la lumière ou les écartent à l'horizontale faisant le vide autour d'eux ; un tronc bedonnant s'est affalé sur un rocher, l'a absorbé, s'est enroulé autour de lui l'intégrant à sa structure tandis qu'au-dessus de cet amas de chairs d'écorce rocheuse, se profilent de lourdes branches massives fières de leurs fondations.
 
Les hêtres semblent préférer des sols acides sur des terrains à la pente démesurée, leurs racines retiennent la terre mais les amas de feuilles et cette acidité latente empêchent l'éclosion d'un sous-bois.
Ainsi le regard file entre les arbres sans rencontrer d'obstacles et se perd dans les profondeurs du ravin donnant la sensation d'un canyon que ne fréquentent que les mouflons.
 
Viendront ensuite les résineux dans lesquels se plaît la mésange noire huppée et l'on apprend que l'épicéa développe ses aiguilles assez courtes tout autour de la tige centrale à l'instar d'une queue de renard tandis que le sapin présente ses aiguilles en arêtes de poisson, à plat... telle une queue de castor dirait Dominique !
Le massif de l'Aigoual n'est pas avare d'essences diverses ; outre les pins sylvestres, les mélèzes, les nombreux épicéas on y décèle la présence de beaux érables sycomores aux feuilles trilobées, et des sorbiers chers aux oiseaux.
 
Au sommet de la montagne se trouve une sorte de mastaba, sépulcre de terre et de pierres amoncelées, qui abrite les dépouilles d'un couple célèbre de Cévenols préférant la splendeur du site isolé au sombre et banal cimetière du village... Il s'agit de l'académicien et archiviste André Chamson mort en 1983 et de son épouse au doux hypocoristique de Lelette... (Lucie)
Face à eux, pour l'éternité, la vue époustouflante et sublime sur les monts arrondis des Cévennes comme une fenêtre ouverte à l'Est à 180 degrés... Plus au sud la découpe toujours visible d'un royal Pic Saint Loup.
 
Nos pas nous guideront vers une trentaine de Bretons égarés dans l'Aigoual, assis par terre au milieu du chemin. Temps d'une pause après des efforts peu coutumiers pour eux, confidences de quelques minutes, éblouissement, émerveillement de chacun devant le foisonnement de la végétation, les panoramas entrevus... et la douceur des températures : 20 à 21 degrés ! Un régal !!!
Enfin tout autour de notre aire de départ, des gosses en classe verte déployant leurs tentes dans la joie et l'effervescence, venus à pied de leur école du Vigan, tout au creux de la vallée !
denise🐀😀
 
Post-scriptum : ce jour, ni chute, ni bobo, ni égratignure, ni sang versé, ni pleur, ni randonneur perdu.... !
 
Denise
 
 
 
Partager cet article
Repost0
16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 16:27

Bonjour

 
Qui est libre lundi 19 pour une rando vers l’Aigoual ?
 
Je vous propose les Cascades d’Orgon
 
rando non repérée mais bien balisée
 
4h30 à 5h de marche
 
dénivelé entre 400 et 500m
 
distance 14 à 15km
 
nous resterons entre 1100m et 1300m
 
Départ de la rando : Cap de Côte
 
Trajet voiture : 70km 1h40
 
RV 8h à Montarnaud 8h30 Ravin des Arcs
 
Les personnes intéressées peuvent me contacter par mail ou tél
0683333796
 
à bientôt sur les sentiers
Eliane
Partager cet article
Repost0
16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 16:14
Ripaille ! Ripaille !
Quand Rémy notre barde à barbe blanche mène la danse, il s'arrange souvent pour que le repas de plein air se fasse autour d'une table. Nos vaillants marcheurs s'agglutinent alors et prennent possession d'un plateau de pierre.
 
Aussitôt s'éparpillent les sacs de victuailles et les papilles s'aiguisent dans le coup d'œil à droite sur la pitance du voisin ou à gauche sur le blanc ou le rouge de que l'on débouche !
Il y a les inconditionnels des pâtes, thon à la tomate, cornichons et olives noires, les habitués du sempiternel sandwich au jambon-beurre sur pain de mie grillé, les mordus du quinoa, raisins, noix du Brésil et pois chiche, les amoureux des tomates séchées tartinées de pâté ou foie gras, les avides de grandes gamelles de pommes de terre, œufs durs, mozzarella et olives vertes...
 
Vient ensuite la passion des fruits secs qui circulent de table en table, amandes émondées brunes, abricots vifs tout moelleux, bananes priapiques asséchées au soleil, carrés de gingembre piquant la langue malgré l'enrobage caramélisé, ananas confit en rondelles, délicieux, goûteux mais aux fibres tenaces qui tiraillent et malmènent nos dents !
 
Il y a ceux qui découvrent la salade toute prête et emballée de "Carrefour Market" et d'autres plus gourmands qui ont couru acheter quiche, pizza ou " congolais" du coin...
Enfin selon la saison et l'humeur, des tranches de melon ou des parts de cake ou de gâteau à la noisette...
Chocolat, noix de coco, biscuits sans gluten et les indispensables fruits frais mettent un point d'orgue à cette bacchanale nourricière...
 
Que nenni !
Soudain se lève un homme, une topette à la main, sorte de petite fiole d'alcool de prune, pomme ou poire, à l'odeur capiteuse, à la transparence immaculée, et dont la saveur, par un rituel bien huilé, s'exacerbe sur un sucre blanc !
 
L'esprit rincé par le café encore fumant et la bouche par de la pâte à mâcher (ah ! Le zeugma !) nous voilà tous debout, fin prêts... La rando peut reprendre !
denise 🍴🍒🍌🍷
Partager cet article
Repost0
13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 16:58
En raison de la chaleur estivale l'association préfère annuler la sortie prévue sur la journée afin de se dégager d'éventuels risques encourus.
CEPENDANT, la météo prévoyant pour la matinée de demain un essoufflement des températures, je serai au rendez-vous du départ de Montarnaud à 8h00 ( et non 8h30 )
pour réaliser une balade informelle, bien plus courte, sur la demi-journée, dans ce même secteur. ( merveilleux St-Guilhem ! On connaît tous mais on se doit d'y revenir sans cesse ... !)
Pas de pique-nique, simplement de l'eau pour monter jusqu'à l'ermitage.
Si possible m'envoyer un petit mot d'adhésion au projet... Merci.
A demain matin peut-être...
Denise
ATTENTION : deuxième et dernier message qui prime sur le précédent :
ANNULATION pure et simple de la rando de demain au vu de la canicule installée. La prudence est de mise !
Merci à tous et à une autre fois dans des conditions idoines...
denise
 
Partager cet article
Repost0
12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 10:05

Ce mercredi 14 :

"Autour de St-Guilhem-le-Désert":
- la Beaume de l'Olivier
- la grotte Cellier
- l'ermitage "Notre-Dame-du-lieu-Plaisant".
 
17 Km
700 m de dénivelé positif.
Départ : 8h30 parking Maternelle Montarnaud.
Ou bien : 9h00 directement sur place au barrage sur l'Hérault, en amont de St-Guilhem environ à 1,5 km
( se garer le long de la route ).
Se munir d'une lampe frontale ou autre.
Accompagnateurs : Denise, Gérard, Pierre A.

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 19:33
La Chapelle "Notre-Dame de Trédos"
À Riols, Parc Naturel du Haut-Languedoc.
 
Voilà une sortie qui se mérite !
D'abord le périple du transport : on dépasse Clermont puis Bédarieux, viennent ensuite Hérépian, Le Poujol-sur-Orb, Olargues au pied de la femme allongée, Prémian, St-Etienne d'Albagnan, le minuscule Ardouane et sa grande institution religieuse et enfin le village de Riols !
Toute la vallée du Jaur, riante sous le soleil de ses genêts, apaisante avec ses kyrielles de cerisiers ployant sous l'abondance des fruits !
 
Le départ à Riols, se situe sur la place du foirail, remarquable par le nombre et la santé de ses platanes auxquels le pépiniériste a donné une taille élégante souvent réservée aux fruitiers en paliers...
 
Et la rando démarre !
Sur les chapeaux de roues !
Par une étroite sente de lauzes calcaires qui semble grimper à la verticale !
300 m d'un seul coup !
Et nous attend encore le " col du poirier" à 600 m d'altitude !
A boire ! A boire !
Le souffle est coupé, le coeur s'accélère mais la vue sur le village qui rapetisse réconforte des efforts et les muscles bien reposés de la nuit encaissent sans broncher !
Lors de la reconnaissance du parcours, un "riz au lait " occupé à daller sa terrasse en surplomb avait souri sous cape en nous voyant attaquer la pente d'un pas hardi sachant que la montagne se chargerait de nous corriger...
(NB : "Riolais" habitant de Riols bien sûr !)
 
Nous sommes en pleine garrigue dans le giron des bruyères naines toutes fleuries, des buis parfois taillé à la verticale, des ronciers vigoureux, des fougères rehaussées du rose fuchsia de quelques chardons. La terre exhale des senteurs de corolles écloses et de feuilles flétries.
Le sentier rétréci se fraye un passage entre les herbes folles et l'on tape le sol du pied pour apeurer le serpent !
 
La vue, de plus en plus étendue, s'élargit sur les monts du Caroux qui cerclent la vallée... En face, légendaire et majestueux, "Le Saut de Vezoles" et ses Mille Marches...
 
De la route, en bas, personne ne peut soupçonner à quel point les forêts traversées sont belles et variées : on longe de très hauts cèdres verts et bleus aux minuscules aiguilles, on marche à l'ombre de chênaies sombres exemptes de sous-bois, on retrouve le clair-obscur miroitant de châtaigneraies anciennes... Le calcaire cède bientôt la place au schiste plus sombre et coupant mais on le retrouve à nouveau ; il lutte pour sa prééminence et l'on ne sait plus de quelle roche il s'agit !
 
Même les sentiers et pistes dégagent un charme inhabituel : originalité de leur structure protéiforme, de leurs lauzes feuilletées, de leurs dalles rebondies...
Parfois vives, les arêtes schisteuses occasionnent quelques chutes sans gravité car le matelas fessier amoindrit le traumatisme !
 
La Chapelle était sans doute autrefois perdue dans un environnement sauvage, non dénaturé, mais la civilisation des tracteurs, des terres cultivées et des voitures l'a maintenant rattrapée et une route départementale permet de la rallier sans effort !
Mais pour celui qui choisit l'option du " chemin poudreux où le pied brûle et saigne", ( Verlaine) "Notre-Dame de Trédos" devient un chemin de croix !
 
Nous en rencontrerons plusieurs, de ces grandes croix en fer rouillé tels de longs doigts pointés vers la Chapelle, mais la première a éveillé notre curiosité :
- une certaine Rose, ( Pénélope des temps modernes ) très amoureuse de son mari Ulysse, ( son nom est authentique ) fit ériger cette croix sur ce chemin surplombant Riols lorsque ce dernier revint de la guerre, seul rescapé au village des tueries de 1945.
Le panneau au pied de la croix n'indique pas si Rose eut la présence d'esprit de repousser l'assaut d'autres prétendants et si l'ouvrage fait et défait était un linceul... ou un pull de laine contre les frimas !
 
Faute de ne pouvoir avouer nos fautes - car la chapelle demeure irrévocablement fermée - notre pèlerinage à "Notre-Dame de Trédos" n'aura d'autre but que de déballer vivres et boissons dans un désordre et un vacarme peu propices à la contrition !
 
Enfin, le retour dans la vallée ne sera que douceur et déambulation tranquille ; la longue descente devient douce et graduée, fraîche, ombragée... Le chemin se diversifie : terre meuble ou tapis de feuilles et d'aiguilles barré de racines cornues, un passage désagréable de ballast de voie ferré heureusement très court, du caillou qui roule sous la semelle, enfin de larges pavés de roche en escaliers naturels...
Bientôt la sente dégringole plus vite et nous suivons les pentes chaotiques qu'empruntent les eaux de pluies l'hiver ; notre marche tâtonne, se fait plus précautionneuse dans le lit agité de ce qui doit être un torrent.
 
En cette fin d'après-midi où nous retrouvons Riols avec une sorte de soulagement inavoué, rien ne devrait nous empêcher de nous arrêter en chemin boire une bière désaltérante et manger quelques cerises du coin ! Nous l'avions fait à quatre le jour de la reconnaissance de la rando mais aujourd'hui la hâte de chacun pour retrouver son bain ou sa douche l'a emporté...
 
denise 🍒🍺
Partager cet article
Repost0
3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 19:08
Rappel rando mercredi 7 juin :
La Chapelle de "Notre -Dame de Trédos". Riols , Parc naturel du Haut Languedoc.
13 km ; 500 m dénivelée positive.
Rando sur la journée. Difficulté : moyenne.
 
- Départ : 8h30 parking Maternelle de Montarnaud.
- Ou bien à Riols (après Olargues et Prémian) PLACE DU FOIRAIL, direction Notre-Dame de Trédos.
( panneau indicatif à gauche de la route principale, ; traverser l'ancien pont, se garer sur la place avec platanes) aux environs de 10 h.
Ceux qui s'y rendraient directement sont priés de me le signaler par retour de mail SVP ; merci à vous.
 
Bonnes chaussures recommandées.
Pas d'eau à la Chapelle contrairement aux dires sur les cartes.
Possibilité d'achat de cerises locales, de 3 à 5 € le kilo.
Balade superbe, vraiment belle, qui vaut le détour... La lumière, les paysages sont particuliers dans cette vallée...
Accompagnateurs : denise, pierre et rémy.
 
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Rando Montarnaud
  • : Blog de Rando Montarnaud
  • Contact

Recherche

Liens